Artocratie en Tunisie, projet artistique avec JR

Artocratie en Tunisie, projet artistique avec JR

Depuis cinquante ans, les portraits affichés dans les rues étaient ceux du président (Bourguiba, puis Ben Ali).

Depuis cinquante ans, les villes les plus importantes étaient la capitale, et la ville d’origine du président. Depuis cinquante ans, la population avait peur du MinisteÌ€re de l’Intérieur, endroit duquel on ne savait jamais si on allait sortir. Aujourd’hui, les Tunisiens veulent recouvrir le MinisteÌ€re de l’Intérieur avec des portraits de citoyens de toute la Tunisie.


Mosaïque tunisienne

L’idée d’Artocratie est d’afficher les portraits de 100 Tunisiens, aÌ€ qui on aura posé la meÌ‚me question simple sur ce qu’ils veulent pour le futur de leur pays. Ces personnes représenteront la mosaïque tunisienne : enfants, personnes aÌ‚gées, soldats, fermiers, femmes (voilées ou non), religieux, laïcs, afin de présenter toutes les facettes de ce peuple qui a choisi de vivre dans la reconnaissance mutuelle.


La démocratie est la représentation de chacun, et le respect de la représentation des autres.

Le changement par l’image

Le peuple reprend le controÌ‚le de son destin, la parole, et le droit aÌ€ son image. La révolution tunisienne a pris de l’ampleur graÌ‚ce aux milliers de photos transmises et partagées sur Internet et les réseaux sociaux, ce qui souligne plus que jamais l’importance des images.


Artocratie offre aÌ€ tous les Tunisiens une manieÌ€re originale d’afficher leur désir de changement, par le biais de l’art contemporain, et invite toutes les composantes de la population aÌ€ formuler cette volonté de renouveau, en répondant aÌ€ une question simple sur leur avenir.

Cette question n’est pas politique mais plutoÌ‚t personnelle. Par exemple, « qu’est-ce que tu désires pour tes enfants ? », « qu’est-ce que tu aimerais que les gens pensent de toi ? », « comment imagines-tu ton pays en 2030 ? », « comment tu définis la liberté ? »

Les portraits seront en noir et blanc, d’une taille standard (90 x 120 cm). Une attention particulieÌ€re sera portée au regard.

Les lieux

Quatre villes seront choisies pour cette action. Dans chacune des villes, des monuments emblématiques et lieux populaires seront mis en valeur par ces portraits de Tunisiens. A Tunis, le MinisteÌ€re de l’Intérieur, symbole de la répression, est un lieu propice aÌ€ l’action. A Sidi Bouzid, l’hoÌ‚pital est le berceau de la révolte tunisienne, l’endroit ouÌ€ tout a commencé, le point de départ de la contestation. A El Jem, l’amphithéaÌ‚tre est un élément-clé du patrimoine historique tunisien.
Les acteurs - Le projet est organisé par « Révolution 2.0 » et JR. Il sera soutenu par des bloggeurs tunisiens et français. Il est initié par Slim Zeghal et Marco Berrebi Il fait appel aÌ€ des photographes et volontaires tunisiens, formés aÌ€ la « technique » de JR pour choisir leurs sujets, tirer leurs portraits, poser les questions, identifier les villes et lieux intéressants. Ce projet sera réalisé et porté par des Tunisiens.


Date symbolique

Artocratie aura lieu le 20 mars, date anniversaire de l’indépendance tunisienne, qui a longtemps été délaissée au profit du 7 novembre. Le 20 mars est également la feÌ‚te de la jeunesse e n Tunisie, et le 20-21 mars sont des jours fériés, qui constituent une occasion pour les Tunisiens de se promener dans les rues.


Un livre, un site internet et un documentaire

Un livre en arabe, français et anglais illustrera le projet en présentant une sélection de portraits et d’images de l’action, qui seront également disponibles sur un site internet. Un court documentaire présentera l’action et sera visible sur Internet.
L'équipe du projet InsideOut sera précédée en Tunisie par Franck Bonneveau, écrivain et Alastair Siddons, réalisateur de films. Ils prépareront les repérages et veilleront à la logistique.

 

Communication

Les principales plateformes de blogs en Europe proposent de relayer les projets intéressants relatifs aÌ€ la Tunisie. De plus, nous pouvons demander aÌ€ des médias de couvrir l’opération.